Eliot et Maya
Publié le 7 Juin 2008
C’était le jour de l’automne en septembre 2004. Nous étions installés dans le Lot
depuis 2 mois à peine.
Ce matin-là, nous nous sommes rendus à St Félix, petit village près de Figeac.
Un voisin nous avait recommandé une pépinière . Nous souhaitions acheter notre premier arbre, un pin parasol qui nous rappellerait notre
Provence.
En discutant avec l’épouse du pépiniériste , nous lui avons confié notre intention d’adopter un chaton. Et bien, on ne pouvait pas mieux tomber
!
L’instit du village avait recueilli deux portées de chatons abandonnés dans une grange et nous pouvions trouver notre bonheur parmi eux.
Sa maison était tout près. Nous sommes arrivés au moment du repas. Les chatons étaient nombreux au moins une douzaine, de toutes les couleurs, tous affamés !
Ils se bousculaient autour des gamelles.
Tout de suite nous avons repéré un petit dégourdi qui savait se frayer un passage pour manger. Déjà costaud et d’une belle couleur, un mélange de beige
roux et blanc. Un vrai petit caïd qui savait s’imposer !
Chris aussi avait flashé sur lui.
Et puis je l’ai aperçue. Une minuscule chatte au pelage isabelle ( 3 couleurs brun noir et blanc ) Une petite tête et deux grands yeux verts apeurés.
Elle restait à l’écart, petite sauvageonne et j’ai eu mon 2ème coup de cœur !
Dilemme ! Comment ne pas craquer devant ces chatons adorables ?
Nous avons donné rendez-vous à notre instit en fin d’après-midi .
Nous viendrons chercher notre chaton avec notre fils Tom.
Quand je lui racontais notre escapade tout de suite il a suggéré que nous adoptions les deux chatons. Pourquoi pas après tout ?
Chris d’abord un peu réticent finit par accepter.
Et ce soir-là, nous avons ramené nos deux chatons à la maison. Ils se sont blottis derrière le canapé et il nous a fallu beaucoup de patience et de douceur
pour les rassurer.
Nous
les avons nommés Eliot et Maya.
Quand le lendemain, nous les avons fait sortir dans le jardin, Maya affolée, a grimpé en haut d’un chêne . Après, elle avait trop
peur pour redescendre. Chris a été obligé d’aller la récupérer en grimpant à l’échelle !
Aujourd’hui nos chats font partie de la famille et nous sommes très attachés à eux. Maya, discrète, sage et toujours peureuse.
Eliot ,câlin, doux et toujours affamé .
Nos chats nous apportent l’apaisement
.
Quand je vais mal, je m’allonge sur le canapé et aussitôt Eliot et Maya viennent se blottir tout contre moi .Je les caresse et ils
ronronnent. Ils lèchent mes mains de leur petite langue râpeuse.
Comme l’écrivait jean Cocteau « Ils sont un peu l’âme de la maison. »
J’aime leur grâce, leur douceur, leur indépendance. Mes deux compagnons à quatre pattes ne me donnent que du bonheur…
Mes petits élèves de maternelle aimaient bien ce poème de Maurice Carême :
Le
chat ouvrit les yeux,
Le
soleil y entra.
Le
chat ferma les yeux,
Le
soleil y resta.
Voilà
pourquoi, le soir
Quand
le chat se réveille,
J'aperçois
dans le noir
Deux
morceaux de soleil.