Le Vieux Fusil

Publié le 31 Mai 2008

 

 


Ce film de Robert Enrico sorti en Août 1975 a été mon premier coup de cœur cinéma.
Et depuis je suis une passionnée du 7 ème art !
J’avais 19 ans et je n’ai pas oublié l’émotion intense que j’ai ressentie ce soir-là dans une salle de ciné toulonnaise.

 



Montauban, 1944. Julien Dandieu, chirurgien, envoie son épouse Clara et sa fille Florence  dans un château à la campagne pour les mettre à l'abri des Allemands. Au bout d'une semaine, il se décide à les rejoindre et découvre avec effroi que les soldats ont investi le village...

Il  retrouvera sa femme et sa fille odieusement assassinées, comme tout le village,  par les nazis.
Connaissant parfaitement les lieux,  il entreprend de tuer un à un les meurtriers avec le vieux fusil de son père...

Au delà de l’horreur du drame,  les souvenirs des jours heureux nous dévoilent une merveilleuse histoire d’amour.

Il y a des instants magiques comme la rencontre de Clara et de Julien dans une brasserie parisienne.  Lorsque Clara soulève sa voilette pour déguster sa coupe de champagne sous le regard éperdu de Julien subjugué par tant de grâce .
Un si beau coup de foudre !





Une autre scène m’émeut beaucoup.
C’est la fête du cochon au village . Tout le monde s’affaire, rit, s’interpelle.  Et puis Clara disparaît. Julien la cherche et finit par la retrouver en larmes dans la cave.
Elle ne sait pas trop pourquoi elle s’est sentie triste tout à coup .  Elle a peut-être un peu trop bu.  Elle a eu peur soudain.  Trop de bonheur sans doute…

C’est un beau passage qui nous dit la fragilité du bonheur la crainte de le perdre.
Qui n’a jamais ressenti  ces sentiments qui nous submergent parfois,  profonde joie et inquiétude mélées.


Les acteurs sont merveilleux.  Romy est une actrice irremplaçable.
Vous avez peut-être vu ce  film de 1973 « Le train » de Pierre Granier-Deferre avec Jean-louis Trintignant.

En mai 1940, Julien Maroyeur,  modeste réparateur de postes de radio dans un village du Nord de la France, décide de fuir avec sa femme Monique, enceinte, et leur petite fille.
Dans le train bondé, ils sont séparés. Les hommes sont parqués dans les wagons à bestiaux. Séparé de sa femme, Julien fait la connaissance d'Anna, une jeune Allemande qui fuit ses compatriotes car elle est d'origine juive.


Autre très joli film avec Romy «  César  et Rosalie «  de Claude Sautet avec Yves Montand et Samy Frey.
Une femme  aime et est aimée par deux hommes très différents. J’aime le contraste entre l’exubérant et émouvant Montand et le discret et ironique Samy qui  peu à peu deviendront des amis sincères.. 
Un film sur les errances du cœur,  les faiblesses et les hésitations de ses
héros..


Que dire de Philippe Noiret ?  Tout le monde l’aime !
Tout le monde aime sa belle voix chaude et rassurante, son regard plein de bonté.
Bouleversant dans  « L’horloger de Saint Paul » de Bertrand Tavernier, drame d’un père confronté à la machine policière lorsque son fils tue un homme pour défendre sa compagne.
Il ne laissera jamais tomber son fils.


Et bien sûr,  dans un de mes films culte, son rôle d’Alfredo, le projectionniste du  « Cinéma Paradiso » de Giuseppe Tornatore  où il apprend la vie au petit Toto à travers les films qu’il projette.

Et puis et puis… Je serai intarissable sur ces acteurs, sur ces films…mais je crains de vous lasser et je vais en garder pour une prochaine fois.
Avez-vous vous aussi apprécié ces films ?  
Racontez-moi votre premier coup de cœur ciné ! !


                                      





Rédigé par Moonshadow

Publié dans #Cinéma

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L
petit anecdote sur le vieux fusil : Elu meilleur film de la première cérémonie des "César" présidée ce 3 avril 1976 par Jean Gabin. <br /> Lors des Césars 1975, Le Vieux Fusil a été honoré de trois prix : César du Meilleur film, César du Meilleur acteur (pour Philippe Noiret), ainsi que César de la Meilleure musique (pour François de Roubaix). Dix ans plus tard, soit en 1985, l'oeuvre de Robert Enrico recevra, pour couronner le tout, le César des Césars.
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