Fins du monde
Publié le 25 Novembre 2014
Après les Américains, c'est au tour des Européens ( espagnols ou anglais ) de montrer leur vision du film catastrophe et de virus, de manière surprenante.
Sans quasiment ne rien montrer ni expliquer, dans de très beaux décors, en faisant monter peu à peu la pression, et avec en guise une morale et réflexion assez bonne et juste ! Ces deux ont été pour moi de bonnes surprises !
Les derniers jours ( 2013)
Film espagnol réalisé par Alex et David Pastor
Avec Quim Gutiérrez , José Coronado...
"Depuis la propagation d’un étrange et foudroyant virus, le monde est devenu terrifiant : sortir est désormais impossible. Dans leurs maisons, leurs bureaux, les gares, les gens sont condamnés à vivre cloitrés et doivent se battre pour leur survie.
A Barcelone, Marc, piégé dans son bureau, se retrouve séparé de sa femme Julia qui arttend un bébé.
Marc, un employé est contraint de faire équipe avec Enrique, son pire ennemi, le DRH de son entreprise. Tous deux partent à la recherche de leurs proches dans les entrailles de la ville …"
« Nos cinq sens imparfaits, donnés par la nature, De nos biens, de nos maux sont la seuls mesure. » Voltaire
Perfect Sense est un film suédo-britannique de David Mackenzie avec Ewan McGregor, Eva Green.( 2011 )
"Alors qu'un mal sans cause visible et sans remède vole au monde entier, peu à peu, ses cinq sens, un homme et une femme tombent amoureux. Ils ne le savent pas d'abord, et lorsqu'ils comprennent, le monde semble ne plus avoir le temps d'aimer.
Il faudra tenter de tenir contre le mal, jusqu'à ce qu'il ne leur reste plus qu'un cœur que l'on ne sent plus battre."
Je ne peux que citer cet extrait du très bel article de Noémie Luciani paru dans Le Monde.
"L'idée de David Mackenzie est simple, si simple qu'on est d'abord tenté de ne pas y croire.
Alors qu'un mal sans cause visible et sans remède vole au monde entier, peu à peu, ses cinq sens, un homme et une femme tombent amoureux. Ils ne le savent pas d'abord, et lorsqu'ils comprennent, le monde semble ne plus avoir le temps d'aimer. Il faudra tenter de tenir contre le mal, jusqu'à ce qu'il ne leur reste plus qu'un cœur que l'on ne sent plus battre.
Sens interdits
Quels sens nous définissent ? Quel est celui qui, si nous devions le perdre, emporterait avec lui notre raison ? Comment se comporterait l’humanité si elle devait perdre uns à uns, les seuls moyens dont elle dispose pour exister ? Comment, de manière individuelle, vivrions-nous ce cloisonnement progressif et programmé ? Comment nous adapterions-nous ? Quelles priorités deviendraient les nôtres ?...
Un film audacieux et poétique. Sous fond d'apocalypse, une histoire d'amour naît du chaos. Une voix féminine narre la perte des sens de l'humanité, qui est obligée de s'adapter pour survivre. Cette fin du monde est réellement angoissante. La musique est envoutante, Eva Green séduisante, et la mise en scène intelligente. Le film nous laisse toutefois un message optimiste qui pourrait se résumer ainsi :
La vie sans les sens est une question d'adaptation,
La vie sans les sentiments n'est rien,
Nous sentons trop et ne ressentons pas assez.
On voit à la fois toute la déchéance, le désespoir et l'espoir de l'humanité face à ce phénomène puissant et injuste, on voit tour à tour les êtres humains démunis face à la catastrophe, cherchant le réconfort, essayant à tout prix de profiter de leurs dernières sensations, mais qui s'adaptent, toujours. C'est magistral."
Tout est dit ici et si bien exprimé .
On sort de film troublé, ému, sans même trouver des mots pour exprimer ses sentiments. On est sous le charme d' un de mes acteurs préférés Ewan Mac Grégor. Eva Green que je trouvais un peu froide trouve ici un rôle magnifique.
Quelle belle histoire d'amour !