Show must go on...

Publié le 22 Janvier 2013

Une photo de Lilou et un billet qui dit la vie qui ne va pas pas sans la perte de nos proches, sans la naissance de nos petits, sans le chagrin et la joie, la peur et le désir de vivre...

La fin du monde prévue en décembre 2012 n'a pas eu lieu. On a juste joué à se faire peur, à se dire que tout pouvait s'arrêter comme ça, un jour. Histoire peut-être de nous replacer à notre juste et minuscule place dans l'univers.

En 2012, j'ai perdu mes parents. En Avril mon papa, en novembre maman.

Ce ne fut pas la fin du monde, mais la fin de quelque chose de très important dans ma vie.

Je ne peux plus dire "Je pars chez mes parents" ou " Je vais appeler papa."

Maman nous l'avions perdue depuis des années déjà, la maladie d'Alzeihmer nous l'avait enlevée peu à peu .

Mais papa lui , était toujours là avec ses anecdotes, ses récits d'un passé mouvementé, avec son caractère complexe, sa verve, sa force.

Les derniers mois, il avait tellement maigri. Pour la première fois, je le sentais fragile et j'avais envie de le protéger de la maladie qui le rongeait. Lui m'avait tellement aidée, soutenue dans ma vie. C'était mon tour .

Maman était enfin prise en charge totalement. Papa pouvait se reposer, reprendre des forces après 10 longues années à s'occuper de maman.

Mais il est parti si vite, il était trop tard. Pas le temps de le dorlotter, de lui montrer qu'il pouvait enfin se reposer, que nous étions là pour lui mon frère et moi,toute la famille.

Se retrouver sans parents juste avec des souvenirs beaucoup de souvenirs...

Les premiers témoins de mon existence ne sont plus là. Il n'y a plus que mon frère qui m'ait connue depuis ma naissance et Annick depuis mes 10 ans.

Je me sens soudain perdue pourtant je sais que je dois être plus forte. Plus question d'appeler papa et maman à mon secours.

De confier à papa mes joies mes soucis de rire ou de pleurer avec lui .

Ils sont partis en cette année 2012 cela fait 10 ans que Guillaume lui aussi nous a quittés.

Ils furent avec Lulu et moi, les êtres qui l'ont le plus profondément aimé.

Ils ne le comprenaient pas toujours mais ils l'acceptaient sans le juger. Ils le respectaient et jamais ne l' ont laissé tomber.

Sans eux je ne sais pas comment Chris et moi aurions pu faire face à toutes ces épreuves.

Ils sont morts aujourd'hui tous les trois. Emportant avec eux une part de moi.

Pour vous trois cette chanson de Balavoine si bien interprétée par Liane Foly.

" La vie ne m'apprend rien "

Et la vie continue comme on dit ...

Show must go on.

Dis-moi encore papa, dis-moi Guillaume :

" Marche marche encore, malgré le chagrin, malgré l'absence, ce grand vide parfois au fond de toi . Tu n'en as pas fini avec la vie, les déceptions, les maux et les mots qui blessent mais aussi les joies les émotions les moments rares d'amour les larmes de joie...

Tu es une fille qui vient de perdre ses parents, tu es une maman qui as perdu son fils.

Tu es une rescapée du malheur.

Parce que tu es aussi une femme aimée, une maman poule, une soeur maladroite, une amie fidèle. Une aimante, une passionnée, une rêveuse, une tendre, une qui ne sait pas toujours exprimer ses sentiments, une trop pudique, trop emportée, trop inquiète, trop enthousiaste.

Et aussi une Maminou comblée.

Regarde cette petite frimousse et tu iras beaucoup mieux."

Aujourd'hui est le premier jour du reste de ma vie .